par Aline Gross le 18-11-2020 à 10:39
Cette semaine, c’est la Semaine Européenne pour l’Emploi des Personnes Handicapées. L’occasion de faire le point sur l’accès à l’emploi des personnes déficientes visuelles, champ d’action clé de la Fédération des Aveugles Alsace Lorraine Grand Est.
Au niveau de l’Union Européenne, moins d’un adulte handicapé sur deux occupe un emploi (47,3% en 2011 selon Eurostat).
En France, le taux de chômage des personnes en situation de handicap reste deux fois plus élevé que la moyenne nationale, avec un taux de 18% contre 9% pour le reste de la population sur l’année 2018.
La situation est d’autant plus alarmante pour les personnes déficientes visuelles : en France, une personne déficiente visuelle sur deux est au chômage. Selon une étude de la Fédération des Aveugles de France en 2013, 41 % seulement des personnes aveugles ou malvoyantes sont salariées, 29 % en demande d’emploi et 17 % en inactivité.
Obtenir et conserver un emploi quand on est une personne déficiente visuelle en France reste difficile.
La loi du 11 février 2005 fixe le principe de non-discrimination pour l’accès à l’emploi et aux formations. Cette loi réaffirme notamment l’obligation d’emploi de 6% de travailleurs handicapés (OETH) dans les entreprises de plus de 20 salariés, en vigueur depuis 1987. La loi énonce également la nécessité de rendre accessibles les outils numériques, bureautiques et professionnels, condition essentielle à l’exercice professionnel ou à la formation d’une personne en situation de handicap.
L’Acte législatif européen sur l’accessibilité, voté en 2019, pousse également les Etats européens dans ce sens. En imposant plus de produits et services accessibles, cette directive ambitionne de faciliter l’accès au marché de l’emploi pour les personnes en situation de handicap, mais également développer des emplois nécessitant une expertise en matière d’accessibilité.
Aujourd’hui, de nombreux progrès restent à faire dans ce sens.
Les métiers traditionnellement occupés par des personnes déficientes visuelles comme le cannage-paillage ou encore la brosserie sont malheureusement en train de disparaître du fait de la conjoncture. Dès lors, une grande partie des emplois disponibles en France restent souvent hors de portée des personnes déficientes visuelles.
Cependant, comme l’indique la Fédération des Aveugles de France, il est essentiel de soutenir l’émergence de nouveaux métiers accessibles ainsi que l’adaptation des postes de travail, mais aussi développer l’accessibilité des offres de formation.
Cela doit forcément s’accompagner d’une sensibilisation et d’une formation des employeurs et des services de Ressources Humaines, à la fois pour encourager l’embauche mais également faciliter l’accueil et la collaboration avec un collègue déficient visuel.
Au-delà, c’est le regard sur le handicap visuel qui doit changer, ce au niveau de la société, mais aussi au niveau des personnes déficientes visuelles elles-mêmes. Casser les préjugés pour entrevoir le potentiel extraordinaire que peuvent apporter des personnes déficientes visuelles à une entreprise.
Première avocate sourde de naissance en France et fondatrice d’Handicapower, Virginie Delalande s’engage pour plus de diversité dans les entreprises. Selon elle, la diversité peut se transformer en un véritable levier de performance car en changeant la perception de la différence, on forge notre capacité d’adaptation et on enrichit notre réflexion, ce qui nous permet d’innover et donc de garantir le succès d’une entreprise.
Elle donne pour cela de nombreux exemples d’objets créés initialement pour les personnes en situation de handicap – comme le téléphone pour les personnes sourdes ou encore les lunettes et les applications vocales comme Siri pour les personnes déficientes visuelles – devenus incontournables pour l’ensemble de la population. Embauchez une personne déficiente visuelle au sein de son entreprise peut ainsi se révéler une véritable force pour celle-ci.
Visionnez ci-dessous la conférence « Managez avec la diversité » de Virginie Delalande ou en cliquant ici.
Depuis sa création en 1909, la Fédération des Aveugles Alsace Lorraine Grand Est offre aux personnes déficientes de la région un emploi adapté. Aujourd’hui, la Fédération compte trois Entreprises Adaptées et un Établissement et Service d’Aide par le Travail (ESAT). Elle emploie 106 personnes dont 70 ouvriers travailleurs handicapés, principalement déficients visuels.
La Fédération axe ses activités autour d’emplois adaptés aux personnes déficientes visuelles, qui participent également à l’amélioration de l’inclusion des personnes déficientes visuelles dans la société.
Ainsi, la Fédération conserve ses métiers traditionnels, la brosserie et le cannage-paillage, mais a également développé au sein de son Pôle Travail Adapté et Protégé la vente de produits d’usage courants pour les entreprises, conditionnés et expédiés par nos équipes. La vente de ses produits s’appuie également sur nos deux plateformes téléphoniques située à Strasbourg et à Douai, dont le métier de télémarketeur peut être adapté pour les personnes déficientes visuelles, ainsi que sur une force de vente sur le terrain dispersée sur l’ensemble du territoire national.
La Fédération compte également un service dédié à la signalétique et à l’accessibilité des bâtiments et de la voierie, repères®. Celui-ci bénéficie depuis peu d’un partenariat privilégié avec l’un des leaders du marché, marcal©, faisant de repères® son distributeur officiel dans le Grand Est. repères® propose ainsi des produits d’accessibilité, mais également des services de pose et des études signalétiques. repères® devrait s’étoffer dans les prochaines années d’un service dédié à l’accessibilité numérique.
La Fédération des Aveugles Alsace Lorraine Grand Est s’impose ainsi comme une véritable actrice de l’économie sociale et solidaire, en s’engageant toujours plus dans l’éco-responsabilité. Elle prouve avec ses 111 ans d’existence que l’embauche de personnes déficientes visuelles est avant tout une force pour l’entreprise, et constitue en ce sens un véritable exemple à suivre.
Bahloul Fayek le 20 novembre 2020 à 22 h 19 min
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L’handicapé visuel malvoyant peut s’adapté au travail qu’on lui
propose mais les entreprises ne le voit pas de cette oreille pour
eux les malvoyants sont tout simplement un problème qu’ils
ne veulent pas gérer en préfèrent payer l’amende
je l’ai vécue dans le passé mais de nos jours ce n’est pas pareil
les entreprises doivent embauchés 6 % d’ handicapés mais le
taux est bas 10 % sa serais l’idéale
Le handicap ce n’est pas seulement les malvoyants c’est les
malentendants les handicapés physiques et handicapés de
toutes sortes qui ne trouve pas de travail
est c’est 6 % regroupe tous ces handicapés ce qui nous laisse
pas grand chose des 6 %
le soucis ces qu’il y a des années en arrière on n’avez pas beaucoup
de lois pour nous protéger on n’étais pas considérés et aujourd’hui
on a fait un grand pas on a des formations on a des aides
sociales on peut faire du sport adaptés on a tous cette modernités
qui change la donne il a fallut 1 siècles pour en arrivé la est je suis
persuadé que l’avenir nous donneras entière satisfaction
il y a encore beaucoup de choses a construire mais ils faudra
du temps pour y arriver
Je suis persuadé qu’ils faudrait des handicapés artistes amateur
qui pourrais jouer un rôles dans cette évolution il suffit dis y penser
l’avenir est devant nous