par Diane le 31-10-2017 à 10:00
Le film Kombissiri (durée : 90 minutes en audiodescription) sera diffusé au cinéma Vox de Strasbourg le mercredi 22 novembre à 9h00. Il a pour particularité d’aborder le thème du handicap, et plus particulièrement des malvoyants et non-voyants, au travers du prisme de la coopération internationale et du sport. Kombissiri, qui a fait l’ouverture de Cannes Cinéphiles 2016, est un docu-fiction narré par la voix de Philippe Torreton disponible au audiodescription.
Pour réserver, vous pouvez dès à présent contacter le cinéma le VOX au 03 88 75 50 21.
D’autres séances dans la région :
– Au cinéma ciné clubic de Saverne (03 88 00 61 66) le 4 novembre à 17h
– Au cinéma CinéSar de Sarrebourg (03 87 07 07 61) le 5 novembre à 17h.
Résumé du film : Au coeur du film, Gérard Muller, atteint de cécité dans la force de l’âge, qui à force d’énergie et de générosité nous apprend à voir autrement. Dans notre histoire, le Burkina et l’Etoile de Ouaga, épreuve cycliste, servent de toile de fond à des rencontres sportives et humaines. Des destins se croisent et s’entrecroisent avec une seule motivation : voir au-delà des préjugés. Si Gérard est la pierre angulaire de notre récit auquel il impulse une énergie hors du commun, un rencontre inattendue, celle d’Omar, petit Burkinabé aveugle, donnera au film une teinte particulière. Parti à Kombissiri pour combattre l’isolement social, Gérard se trouvera alors embarqué dans une nouvelle aventure humaine : orchestrer, avec la complicité d’une petite école française, l’opération d’Oumar à l’hôpital des Quinze-Vingts à Paris.
Le mot de René Letzgus, réalisateur :
Avec un très faible PIB par habitant, son enclavement et la quasi absence de ressources naturelles, le Burkina Faso fait partie des pays les moins avancés d’Afrique. Plus de 46 % de la population vit aujourd’hui en dessous du seuil de pauvreté, soit deux pour cent de plus qu’en 1994.
Dans ce contexte, les plus faibles sont exposés à toutes sortes de difficultés d’ordre économique, social ou familial les conduisant immanquablement à des situations de vie extrêmes. La démographie galopante, l’explosion de la structure familiale traditionnelle, un système éducatif défaillant, les flux migratoires, la pauvreté, la pénurie de réponses médicales à certaines maladies, concourent à l’aggravation de la maladie.
Par conséquent, les enfants, les femmes, les personnes handicapées sont touchés de plein fouet par la précarité la plus violente : incarcération, maltraitance, trafic d’enfant, prostitution, mendicité. Nous nous attarderons ici sur la situation des personnes handicapées au Burkina Faso dont le destin est peu envisageable pour nous qui vivons en Europe.
Le projet Kombissiri est né de la rencontre d’un trio de baroudeurs : René Letzgus, exploitant de salles alsacien et réalisateur de documentaires, François Orsat, président de l’association Vélos pour le Faso qui convoie des vélos et tandems au Burkina et Gérard Muller. Tous trois Alsaciens et fortement engagés dans des causes humanitaires et solidaires. Leur rencontre, au-delà de l’amitié, les mena naturellement vers la réalisation d’un documentaire.
A l’origine, la caméra devait suivre les tribulations de Gérard Muller au Burkina Faso, principalement dans la ville de Kombissiri, ville éponyme où œuvre l’association de François Orsat. La vocation première du documentaire était de filmer Gérard Muller, parti à la rencontre des aveugles du Burkina fortement touchés par la misère et l’isolement social.
Au cours des repérages, ils rencontreront Oumar un petit garçon aveugle qui modifiera l’écriture du projet. Parti à Kombissiri pour combattre l’isolement social, Gérard se trouvera alors embarqué dans une nouvelle aventure humaine : orchestrer, avec la complicité d’une petite école française, l’opération d’Oumar à l’hôpital des Quinze-Vingts à Paris. Tout au long de son voyage, animé par la conviction que son histoire peut servir à tous, il n’aura de cesse de multiplier les rencontres, d’engager des actions et d’œuvrer pour la « vélothérapie ». La « vélothérapie », nous dit la voix de Philippe Torreton dans le film, « c’est se remettre en selle quelle que soit l’adversité, c’est reprendre à coups de pédale, le cours de la vie… ». C’est ce qui a sauvé Gérard du noir, ce sont les amis qui, un jour, ont débarqué avec un tandem parce que la vie n’était pas finie: elle était juste à réinventer.
Kombissiri pose un regard juste et sans pathos sur la cause des aveugles au Burkina Faso. En toile de fond, le film évoque aussi la recherche sur les maladies de la vision et rend hommage aux bénévoles qui œuvrent à travers le monde ou tout à côté de chez eux, ceux qui engagent leur temps, leur énergie et parfois même leur vie au service des causes qu’ils défendent, les oubliés des médias, les héros du quotidien…
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